Elendil
L'an 1100, sur la terre des Arkanns. La guerre est proche entre les Elrans et les Raskels.
Les Elrans sont des créatures ressemblant aux elfes par leurs longues oreilles, leurs yeux de loups et leurs silhouettes élancées. Ils ont des cheveux de couleurs très variées, allant du bleu au rose, du vert au blanc. Ce qui les différencie vraiment des elfes sont leurs ailes qui leur permettent de voler.
Les Raskels, quant à eux, sont plus dragons au niveau des oreilles, mais possèdent des queues de renard. Ils sont très bons nageurs grâce à leurs imposantes nageoires dorsales.
Chapître 1 : L'arc de Ganondorf
Les deux populations se haïssaient depuis des siècles pour des raisons qu'elles avaient oubliées. L'histoire débute dans le village de Heloken. Un petit garçon du nom de Elendil jouait avec ses amis sur la place. Elendil était le fils du mage soigneur du hameau. Son père lui transmettait son savoir au fur et à mesure. Elendil fut appelé par celui-ci :
« -Elendil! Viens ici!
-J'arrive papa, répondit ce dernier.
Arrivé à la maison Elendil demanda:
-Qu'est-ce qu'il y a papa?
-Les Raskels nous ont déclaré la guerre, donc je vais devoir rejoindre l'armée bientôt. Je voudrais t'apprendre encore quelques choses avant de m'en aller. Accompagne-moi dans la forêt Sacrée.
-La... LA forêt Sacrée? S'exclama Elendil.
-Oui, c'est la première fois que tu y entres n'est-ce pas?
-La toute première fois...
-Il ne faut pas que tu désobéisse aux lois de la forêt, sinon tu vas attirer la malédiction des dieux sur nous.
-Ou...Oui papa.
-Je te fais confiance, après tout tu es mon fils... »
Ils entrèrent tous les deux dans la forêt. Elendil osait à peine respirer, la peur de vexer les dieux lui opprimait la poitrine. Il suivit son père jusqu'au centre de la forêt. Une clairière se situait au milieu. Un toit de feuilles dissimulait cette clairière des créatures volantes. Les deux Elrans se placèrent dans un cercle runique. Le père prit un bâton accroché à sa ceinture puis le planta dans le sol. Les runes s'illuminèrent, le sol trembla un instant puis s'ouvrit sous leurs pieds. Elendil hurla de peur jusqu'à ce que ses pieds touchent un sol gris fait de pierres taillées par des Elrans très habiles. Le père d'Elendil, Farël, se mit à parler:
« -Je suis Farel, fils de Gaia. Je demavde la permission aux etres supremes de rentrer dans le temple Sacre. *Je suis Farel, fils de Gaia. Je demande la permission aux êtres suprêmes de rentrer dans le temple Sacré*
-Qu'est-ce que tu dis papa?
-Je demande l'ouverture des portes du temple Sacré.
Une troisième voix puissante répondit:
-Ta requete est acceptee. Les portes vont etres ouvertes. *Ta requête est acceptée. Les portes vont êtres ouvertes *
-C'est bon. Dit Farël. »
La porte gigantesque s'ouvrit, laissant la place à une lumière pure. Les deux Elrans avancèrent dans le temple, les yeux mi-clos car la lumière les éblouissait. Quelques minutes après, la lumière s'affaiblit et les deux « aventuriers » purent distinguer un paysage paradisiaque. Des cascades géantes laissait couler leur eau dans de multiples rivières, des forêts recouvraient des kilomètres de terre, un soleil étrange brillait haut dans un ciel qui l'était encore plus. Elendil ne trouvait pas les mots pour décrire ce « paradis caché ». Farël dit:
« -Mon fils, je te présente la demeure des dieux. Ce lieu, nous devons le protéger même si ça doit nous coûter la vie. Les Raskels sont des êtres cupides, ils n'hésiteraient pas une seule seconde à faire main basse sur ces terres. Leurs mains sales souilleraient la beauté de ce monde caché. Il faut que je te raconte une histoire à ce propos. C'était il y a cent ans : un Elran du nom de Ganondorf faisait des expériences interdites. Lorsqu'il fut découvert, il fut banni dans une contrée lointaine, celle qui est actuellement la terre suprême des Raskels. Depuis nous n'avons plus jamais entendu parlé de lui, mais il se pourrait qu'il soit toujours en vie, après tout, il n'a que cent soixante-dix ans (la vie normale pour un Elran est de quatre cent ans). Il était plutôt jeune quand il nous a quitté. Ce qui m'a fait le plus de peine lors de son départ est le fait qu'il était mon ami. Une dizaine de jours après qu'il ait été banni, Silmarien, la femme dont nous étions tous deux amoureux à l'époque, disparut. Je la cherchais durant vingt ans, sans relâche, espérant toujours la voir apparaître au détour d'un chemin. Ce fut le chef du village qui m'ordonna de revenir, disant que nous ne la retrouverions jamais, que cette quête resterait vaine. Je ne l'ai jamais oubliée, même lorsqué j'ai rencontré ta mère. Ce souvenir est resté gravé dans ma mémoire, comme une blessure, la seule que je n'ai pas pu guérir... »
Quelques larmes ruisselèrent le long des joues de Farël, ce qui entraîna de la tristesse dans le regard de son fils. Ils restèrent un long moment comme cela. Ce fut Elendil qui brisa le silence:
« -Mais tu n'as jamais pensé à tenter de la revoir depuis tout ce temps? Pourtant de nombreuses années se sont écoulées après ton interdiction de la chercher.
-Je sais, mais je n'ai pas eu le courage de le faire... »
Farël se leva et marcha doucement vers un arbre dont l'écorce avait été abîmée. Elendil s'approcha regarda l'arbre et réussit à distinguer des lettres:
« - G...A...NON...D...OR...F...ET...FAR...EL...AMIS...P...OU...R...LA...VI...E... ».
Farël continua a marcher vers la cascade. Il rentra à l'intérieur. Elendil était toujours en train d'essayer de déchiffrer les mots qui suivaient. Farël revint en portant un arc dans ses mains.
« -Tiens Elendil, c'est pour toi, c'était celui de Ganondorf du temps où nous chassions ensemble. Il l'avait déposé ici lors de son expulsion. Il m'avait demandé de le donner à la personne en laquelle j'ai le plus confiance.
-Me... Merci...
-Il faut que nous retournions à la surface.
-D'accord. »
Les deux Elrans partirent.